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Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/177

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DANS LA MER DU SUD

ton fit savoir aux deux capitaines malouins que leurs bâtiments devaient mouiller au large, et qu’ils devaient s’opposer aux prétentions du Conseil des Indes, conformément au décret royal qui défendait la visite des vaisseaux français.

Le Conseil des Indes essaya bien alors de faire révoquer ce décret, mais sans succès.

D’autre part, le comte de Pontchartrain écrivit presqu’aussitôt de Versailles au sieur Danycan de l’Espine, pour le mettre au courant de la question.

Quand ce message parvint à Saint-Malo, le Comte de la Bédoyère et le Président de Grénédan avaient déjà quitté la Corogne. Mais, si près du but, d’autres épreuves les attendaient.

Retardés par une violente tempête, ils furent encore obligés de louvoyer dans la baie de Betanzos, devant le Ferrol, et même de relâcher à Santander, avant d’arriver enfin, après tant d’émotions, à Saint-Malo, dans les derniers jours d’août 1703.


La somme payée aux intéressés, par la Monnaie, après livraison à l’État des matières d’or et d’argent importées par le Comte de la Bé-