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Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/18

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DEUX CORSAIRES MALOUINS

À cette commission était joint un congé signé par le duc de Chaulnes, Gouverneur de Bretagne, au nom de l’Amirauté de Bretagne, analogue au précédent, mais mentionnant que le titulaire était autorisé à porter les armes et écussons de la province de Bretagne, et tenu de verser à l’Amirauté le dixième de la valeur des prises.

Il faut ajouter que l’armateur devait déposer une caution de 15.000 livres, pour répondre des injustices que ses représentants pourraient commettre en mer, et que le navire corsaire avait le droit de visiter les navires neutres pour s’assurer qu’ils ne portaient pas de contrebande de guerre.

Il est donc incontestable que la course présentait ainsi toutes les apparences de la légalité, malgré les controverses qui ont eu lieu à ce sujet.

En général, l’armateur désignait le capitaine du navire, qui devait être connu par sa science nautique, son sang-froid, son énergie et sa valeur.

Celui-ci choisissait ses officiers, et il les prenait, souvent, parmi ses parents, ce qui, dans certains cas, pouvait lui donner plus d’autorité sur son équipage, parfois homo-