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Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/199

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DANS LA MER DU SUD

escorter, annuellement, de Callao à Panama, l’armadilla, qui transportait les matières précieuses envoyées à la métropole[1].

Toutes ces richesses étaient portées, ensuite, à dos de mulets, de Panama à Porto-Bello, à 70 kilomètres au nord-est, sur la mer des Antilles, où, à cette occasion, se tenait une foire célèbre, qui a été l’objet de descriptions fantastiques. Un auteur de l’époque rapporte même que les métaux précieux et les barres d’argent, s’y trouvaient en telles quantités, qu’on les plaçait en tas comme des masses de pierres[2].

Dans le port de Porto-Bello, les chargements étaient mis à bord de bâtiments de guerre appelés los galeones ou galions, qui formaient l’escadre de la Tierra Firme, et qui se réunissaient à la Flota de la Nueva Espana, partie de la Vera-Cruz, pour voyager, de conserve, jusqu’en Espagne.

Malheureusement, en 1705, le Santa Cruz et le Saint-Francisco-de-Asis étaient non seu-

  1. E. W Dahlgren. Les relations commerciales et maritimes, etc. Paris, 1909.
  2. Nouvelle relation du voyage de Thomas Gage. Amsterdam. 1694.