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Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/217

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DANS LA MER DU SUD

Vega ; il s’y attendait. Mais il n’était pas disposé à se soumettre à de pareilles instructions sans faire valoir l’importance de sa coopération.

Après avoir parcouru le document précité, il objecta donc que l’ennemi, dont on ignorait la force, paraissait s’éloigner des côtes du Pérou ; que les navires malouins n’étaient pas directement liés au service de l’État ; que le chargement de ces navires devait détourner leurs capitaines des expéditions et des aventures ; et enfin, qu’avant de se décider, il prendrait l’avis de ses camarades.

En réalité, sa décision était prise avant de les retrouver, car il était commissionné par le Roi de France « pour courir sus à l’ennemi », pour contribuer à assurer le prestige de son Souverain, et la sécurité de ses alliés.

Tous trois, d’un commun accord, donnèrent donc l’ordre d’appareiller dès le lendemain.

A Guanape, où les trois frégates s’arrêtèrent d’abord[1], le gouverneur leur apprit que les forces ennemies, comprenant quatre navires et un brigantin, avaient quitté, quelques jours

  1. Le 27 mai 1705. Journal de bord du Saint-Charles.