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Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/233

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DANS LA MER DU SUD

Le comte de Pontchartrain fut, en effet, informé par le commissaire de la marine, que ses ordres n’avaient pas été exécutés, parce que dès l’arrivée des bâtiments, des voitures portant des caisses d’argent, déchargées des navires, sillonnaient le pays, et qu’à Port-Louis il n’avait trouvé, à bord, ni officiers, ni passagers. Ils avaient tous disparu.

D’autre part, l’intendant de Bretagne écrivait au contrôleur des finances Chamillart, que ses recherches n’avaient rien produit, « parce que les agents du contrôle », disait-il, ne demeurent pas dans les lieux où les vaisseaux abordent, et qu’ils ne sont pas instruits des moyens dont les gens de mer se servent pour cacher, ou divertir, leurs effets »[1].

A peu près en même temps que le Saint-Charles, le Murinet et le Saint-Jacques, le Saint-Pierre[2], commandé par le capitaine Eon de Carman, était revenu de la mer du Sud avec un apport de 750.000 livres. « J’ai « lieu de croire», écrivait M. Ferrand, inten-

  1. Archives Nationales. Marine, B. 2.
  2. Le Saint-Pierre était arrivé à Port-Louis le 21 janvier 1706