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Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/245

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DANS LA MER DU SUD

d’annoncer le retour de l’escadre Chabert, et on assurait que la cargaison se montait, au moins, à 30 millions de livres, or et argent. »

Plus tard, en se reportant aux mêmes événements, le contrôleur des finances Desmarets dira[1] :

« Les expédients ordinaires des finances auraient été une faible ressource, si, par un bonheur auquel on ne s’attendait pas, les vaisseaux qui avaient été dans la mer du Sud, n’étaient heureusement arrivés, dans les ports de France. »

« Leur chargement était très riche, et ils avaient dans leur bord, plus de trente millions d’or et d’argent. On proposa aux intéressés de porter aux hôtels des monnaies toutes les matières, et d’en prêter au Roi la moitié, pour laquelle on leur donna des assignations sur les recettes générales, et l’intérêt à dix pour cent ; l’autre moitié leur fut payée comptant, pour le payement des équipages des vaisseaux, et de ce qu’ils devaient aux marchands, et autres, qui leur

  1. Véron de Forbonnais : Recherches et considérations sur les finances de la France. Cité par E. W. Dahlgren.