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Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/248

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DEUX CORSAIRES MALOUINS

mais sans que la lumière absolue pût se faire à ce sujet.

On peut affirmer, cependant, d’après différents indices, et d’après les résultats des mesures prises pour connaître la vérité, que les intéressés avaient obtenu des réalisations supérieures aux sommes qui leur furent attribuées, après le versement de l’or et de l’argent aux Monnaies, et après ce prêt obligatoire à l’État.

Rien ne peut mieux donner une idée des détournements qui se produisirent, que les extraits suivants de la correspondance entre le sieur Clairambault, commissaire ordonnateur de la marine à Port-Louis, et le comte de Pontchartrain[1] :

1er avril. — « J’ai parlé à quelques officiers des vaisseaux malouins, nouvellement arrivés, qui m’ont assuré, en confidence, que leurs sept vaisseaux ont apporté, en espèces, la valeur de près de trente millions de livres. »

4 avril. — « Les matières d’or et d’argent ont été débarquées et, la plupart, transportées dès les premiers jours de leur arrivée ;

  1. Archives nationales. Manuscrits. Marine, B 2 et B 3