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Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/270

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DEUX CORSAIRES MALOUINS

ner en Espagne, tous les bâtiments français qu’il y rencontrerait.

Le sieur Martinet, pécuniairement aux abois, ce qui explique son action sans la justifier, avait pris ses dispositions dans le plus grand secret. Ce ne fut qu’après son départ que l’un de ses bâtiments, celui qu’il montait, fut dénommé le Conquérant, et que l’autre, commandé par le sieur de la Jonquière, fut appelé la Triomphante. Deux autres bâtiments, plus petits, suivaient, mais ne purent doubler le cap Horn.

Après avoir fait escale à la Conception, l’escadre saisit un navire français à Cobija, doubla Ilo sans s’y arrêter, ce qui permit à deux bâtiments de s’échapper, et entra, vent arrière, le 11 septembre 1717, dans le port d’Arica, qu’enveloppait un épais brouillard.

Cinq bâtiments malouins, dont le Saint-François, s’y trouvaient. Ils furent subitement entourés d’embarcations montées par des hommes armés, qui les saisirent, et les désarmèrent, d’autant plus facilement, qu’une partie des équipages était à terre.

Un intendant espagnol, qui dirigeait les opérations, confisqua les cargaisons. Les officiers