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Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/28

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DEUX CORSAIRES MALOUINS

d’une belle écriture, que termine la signature « du Coudray Perrée », dont le fac-similé est ci-contre.

C’était un usage courant, à Saint-Malo, d’intervertir les noms. Ainsi du Guay Trouin, qui s’appelait en réalité, René Trouin, sieur du Guay, signait du Guay Trouin. Il en fut de même pour bien d’autres qu’on pourrait citer.

Les premières années de du Coudray Perrée, sur mer, furent celles de tous les jeunes gens de son entourage. Il montait les navires de son père ; plus tard ceux de son beau-père, le sieur Vital de Montgrué, armateur, puis capitaine des vaisseaux du Roi, en 1682[1] ; ou bien ceux de son cousin et ami, Luc de la Haye, sieur de La Villestreux.

Celui-ci, né à Saint-Malo le 16 octobre 1652, allait tenir de son père qui avait fait une brillante carrière dans la marine royale, et qui, comme chef d’escadre en 1672, avait été chargé par la compagnie des Indes, de protéger l’établissement d’un comptoir à Ceylan, dans la baie de Trinquemalé[2]. À peine y eut-il pris

  1. Archives de famille.
  2. Bibliothèque Nationale. Manuscrits. Nouvelles acquisitions françaises. 9353.