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Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/35

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LA GUERRE DE COURSE

deux portées de canon, vers 2 heures de l’après-midi.

À ce moment, à 40 lieues environ au sud du Cap Clare, la Joyeuse et le Comte-de-Revel, qui n’étaient pas aussi « avantageux de toile » que le Saint-Antoine, suivaient fort loin.

Néanmoins, le bâtiment poursuivi ayant arboré le pavillon hollandais, le Saint-Antoine fonça sur lui, et arrivé à portée de pistolet, lui envoya quatre volées de coups de canon et de mousquet.

Le combat, auquel la Joyeuse ne prit part qu’à la fin de la journée, continua, jusqu’à une heure du matin, avec des alternatives diverses, pendant lesquelles la mer démontée fit échouer, plusieurs fois, les tentatives d’abordage du Saint-Antoine.

À la fin de la nuit, les deux navires français observaient leur adversaire ; mais il ne recommencèrent à combattre qu’au petit jour, par un « temps rude » jusqu’à 2 heures de l’après-midi.

À ce moment, le navire ennemi, qui était de 400 tonneaux environ avec 34 canons et 250 hommes d’équipage, et qui s’appelait la Justice, avait « toutes ses manœuvres coupées », et fut