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Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/43

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LA GUERRE DE COURSE

rendre maîtres… Cette aventure me fit tant d’honneur que, malgré ma grande jeunesse, ma famille me jugea digne d’un petit commandement ».

On lui confia donc, une flûte de 14 canons avec laquelle il fut jeté, par un coup de vent, dans la rivière de Limérick.

« J’y fis descente », dit-il, « je m’emparai du château de lord Clare, et brûlai deux vaisseaux marchands, échoués à terre, malgré un détachement de la garnison de Limerick qui voulait s’y opposer ».

« Mais, comme la flûte que je montais n’allait pas bien, et que ce défaut m’avait fait manquer de bonnes occasions, on me donna, quand je fus de retour à Saint-Malo, le commandement d’une meilleure frégate de 18 canons, le Coëtquen ».

Avant de suivre du Guay Trouin pendant cette nouvelle croisière, en 1692, nous citerons une relation faite par le sieur de Souquetière, un corsaire moins célèbre, mais dont la carrière présente, néanmoins, quelques pages brillantes.

À la fin de 1691, André Levêsque, sieur de la Souquetière, commandait le Jean-de-Grâce, de 200 tonneaux, avec 22 canons, et 150