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Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/72

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DEUX CORSAIRES MALOUINS

ner qu’il ait consenti à ne pas être le premier, sur un bâtiment qu’il avait déjà commandé.

Mais le fait était fréquent, à cette époque ; du Guay Trouin, lui-même, fut nommé commandant en second sur la Dauphine, en 1702, après avoir été premier capitaine, et avoir dirigé des escadres pendant près de dix ans.

Il est d’ailleurs très probable que les liens de famille et d’amitié, qui unissaient les deux corsaires, furent la véritable cause qui les détermina à entreprendre cette campagne ensemble.

Le Saint-Antoine, portant les couleurs royales, sortit, donc, du port de Saint-Malo, le 2 mars, et répondit, par un coup de canon, à celui qui partait des remparts pour le saluer.

Il arrivait quelques jours après à la Rochelle, où le marquis de Nesmond réunissait, sous son commandement, le vaisseau du Roi l’Excellent, de 72 canons» qu’il montait ; le Pélican, de 50 canons, sous le chevalier des Augers ; le Fortuné, de 56 canons, sous M. de Beaubriant Lévesque ; le Français, de 48 canons, commandé par du Guay Trouin ; et le Saint-Antoine, par M. de la Villestreux.

Cette belle escadre sortit du port de la Rochelle le 1er avril.