Aller au contenu

Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/90

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
84
DEUX CORSAIRES MALOUINS

son équipage, plusieurs de ses officiers et de ses parents, fut suivie d’une tempête, si violente, que le Saint-Jacques des Victoires isolé, séparé de la flotte, désemparé, avec un équipage épuisé, et encombré par 500 prisonniers hollandais, faillit périr cent fois avant d’arriver à Port-Louis.

Le lendemain, il y fut rejoint par les trois vaisseaux hollandais et par les douze prises convoyées par les frégates de Saint-Malo.

A la suite de ce combat, le Roi conféra le grade de capitaine de frégate à du Guay Trouin, qu’il reçut, ainsi que le baron de Wassenaer, à Versailles, en témoignant autant d’égards au vaincu qu’au vainqueur.

Du Guay Trouin dit, à ce propos, dans ses mémoires : « Je fus présenté au Roi, par M. de Pontchartrain, dans son cabinet, et j’y reçus des marques de sa bonté et de sa satisfaction, qui touchèrent mon cœur d’autant plus vivement, qu’une forte inclination m’attachait, naturellement, à cet auguste monarque ».

« Le baron de Wassenaer eut aussi l’honneur de lui faire sa révérence, après qu’il fut guéri de ses blessures, et sa valeur lui fit recevoir de Sa Majesté, des marques de