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Page:La Vrille - Le journal d’une masseuse, 1906.djvu/128

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LE JOURNAL D’UNE MASSEUSE

— Non, il vaut mieux tout de suite.

— Comme vous voudrez. Je vais vous donner vos appointements.

— Donnez-moi également un certificat ; j’y tiens beaucoup.

— Volontiers.

Elle m’allonge un rouleau d’or. Outre mes appointements, Cécilia me fait encore un royal cadeau. Cela m’émeut plus que je ne saurais dire.

Assise devant son petit secrétaire, Cécilia rédige mon certificat ; elle le relit à haute voix avant de me le donner :

Je soussignée certifie que Mlle Juliette Audéoud a été chez moi de juillet à septembre 190… en qualité de demoiselle de compagnie. Elle me quitte pour raisons personnelles et c’est avec regret que je la vois partir.

Signé : Cécilia,
du Vaudeville.

— Voilà. Lucien est à votre disposition pour transporter vos effets. Vous prendrez le coupé bleu. Maintenant, adieu. Je ne vous en veux pas et j’espère que vous n’avez contre moi aucun sujet de rancune.