Aller au contenu

Page:La Vrille - Le journal d’une masseuse, 1906.djvu/18

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHAPITRE II

OÙ L’AUTEUR COMMENCE À S’ENNUYER

Les jours se suivent et se ressemblent. Je n’ai qu’une occupation : manger ; qu’un plaisir : me promener ; qu’un besoin : dormir.

Et je mange, je me promène et je dors tant que je peux. On ne se figure pas cependant comme c’est pénible de travailler tant. Le soir, quand je me couche, je suis éreinté.

J’ai eu hier la visite du père Fifre, le pasteur. Ah ! quel brave homme, quel digne homme, quoique pasteur. On s’est mis tout de suite à blaguer d’un tas de choses… Et pas un mot de la religion ; rien ! Il y en a de ces pasteurs qui ne savent que citer des versets de l’Évangile appliqués à toutes sortes de circonstances