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Page:La belle Cauchoise, 1788.djvu/80

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fut bientôt fait. Vers les huit heures on présenta le déjeuner à ceux qui en voulurent, mais peu de personnes l’acceptèrent, parce que les plaisirs de la nuit exigeaient plus de repos que de nourriture. Tout le monde défila peu de moments après, et le comte et moi fûmes des derniers.

Il me mit dans son carosse avec Mme L. D. de L. V. Nous remîmes cette dame dans son hôtel faubourg St-Germain, après quoi le comte me conduisit chez moi. Je ne le priai point d’y rester, attendu le repos qu’il me fallait aussi bien qu’à lui.

Qu’on ne s’étonne donc pas si je ne recevais pas mon cher comte chez moi, puisque j’avais la commodité de le voir chez ma bonne amie ; ce parti était plus sûr. Aussi y fus-je pendant le reste du temps que mon financier était à la campagne.

Il revint le samedi de la semaine suivante. Il m’envoya avertir de rester le lendemain chez moi, il fallut obéir. Je l’attendis le dimanche jusqu’à trois heures qu’il arriva tout en colère, en me jetant un billet au nez et me disant brusquement : Lisez ! On apprenait au financier la charmante partie de plaisir que j’avais faite,