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Page:La belle Cauchoise, 1788.djvu/91

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Je l’avoue, cependant, il aurait|[ws 1] plus de plaisir à foutre avec un robin, s’il était moins pédant : ils ont en général un jargon si sot ! c’est indubitablement par une suite de cette diable de pédanterie qu’ils appellent par exemple le premier coup de fouterie foutre par arrêt et le second foutre en relésion, parce qu’ils entrent alors dans le con.

Quoi de plus plat et plus sot qu’un pareil langage.

Il est vrai que l’argent de ces robins me dédommageait bien de tant de bêtises et d’inepties ; mais pour terminer et couper court sur leur compte, les robins, je parle au moins de la haute volée, sont ceux qui m’ont fait le plus de plaisir au Marais. J’ai vécu dans ce quartier presqu’absolument à leur dépens, et sans eux je n’aurais peut-être pas pu exécuter l’acte de charité qu’on va me voir faire.

Acte de charité.

Étant un jour à la messe au couvent des Blancs-Manteaux, tout en cherchant si je n’y verrais aucune de mes connaissances, je jettai les yeux sur une femme qui était

  1. Note de Wikisource : Il faut lire ici "il y aurait" et non "il aurait" cf. édition de 1822, p. 96 : Gallica
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