Aller au contenu

Page:La chanson française du XVe au XXe siècle.djvu/167

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



Pour être chéri des belles,
S’il est de puissants ressorts
A faire agir auprès d’elles,
Ce sont ceux des coffres-forts.
Tous les charmes qu’on possède,
Sans cela sont des trésors
                  Morts ;
Mais fût-on fait comme un zède,
L’argent redresse les corps
                  Torts.

Pannard.



AUPRÈS D’UN VIEIL ÉPOUX


Auprès d’un vieil époux, au lever de l’aurore,
    La jeune Iris aperçut un moineau
Caresser sa moitié sur un tapis de Flore,
      Et pour recommencer encore
      Voler au sommet d’un berceau.

Pour voir le tendre amour de ce couple fidèle,
Iris, en soupirant, éveille son époux.
Mais au lieu d’écouter les désirs de sa belle :
Laissez là vos moineaux ! lui dit-il en courroux,
    Aimerez-vous toujours la bagatelle ?

Pannard.