ami ». Certaines tolérances, dont on usait à l’égard
du clergé catholique, furent restreintes. À la Chambre
des Députés, une interpellation, signée des présidents
des trois Gauches, permit à M. Jules Simon de
faire connaître « les mesures qu’il avait prises et se
proposait de prendre pour réprimer les menées ultramontaines
dont la recrudescence inquiétait le pays ».
M. Jules Simon constate, dans son discours, que « le clergé et la religion catholique ont en France autant et peut-être plus de liberté qu’ils n’en ont jamais eue. Ainsi, les évêques se rassemblent en synodes sans autorisation ; ils se rendent sans autorisation à la cour de Rome ; ils possèdent… Enfin, on publie des bulles et des brefs pontificaux, et je dois dire que si c’est sans autorisation qu’on les publie, c’est aussi sans légalité ; jamais de telles infractions n’auraient été tolérées par les régimes précédents. »
M. Jules Simon promet, en terminant, de faire appliquer la loi ; mais c’est Gambetta qui exprima le sentiment de la gauche.
« Il faut savoir, dit-il, que depuis 1870, depuis qu’on a proclamé le dogme qui a fait du pape le docteur infaillible des vérités de l’Église, le clergé et l’épiscopat français ne comptent plus d’opposants, ne comptent plus de résistants, et quand Rome a parlé, tous sans exception, les prêtres, les curés, les évêques, tout le monde obéit.
« L’esprit clérical, avec l’habileté et la souplesse qui le caractérisent, a commencé, au début, par être fort modeste en ses prétentions. Il s’est contenté de demander une humble place au soleil ; puis, quand cette place a été obtenue, il n’a cessé de ridiculiser, de couvrir de ses sarcasmes la Déclaration de 1682, c’est-à-dire les anciens principes de l’Église de France. »
En terminant, l’orateur déclare qu’il ne veut défen-