Aller au contenu

Page:La séparation des églises et de l'état.djvu/153

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
143
LA SÉPARATION DES ÉGLISES ET DE L’ÉTAT


nant alors qu’il était encore évêque, et faisant acte du pouvoir administratif, les révoqua.

M. Combes ne pouvait qu’approuver cette résolution. Quelques jours après, M. Bienvenu Martin devenait Ministre des Cultes. C’est lui que M. Morlot interpella sur cette situation bizarre.

Le nouveau Ministre des Cultes fit des déclarations très nettes en faveur de la séparation et la majorité républicaine de la Chambre s’y associa[1]. Depuis, l’évêque de Dijon a désigné au Gouvernement deux vicaires généraux de son choix. Ils eurent l’agrément du Ministre des Cultes, et Rome, soudain conciliante, voulut bien les agréer aussi, accordant pour un instant à M. Le Nordez des pouvoirs qu’elle lui avait contestés.

Les rapports de la République avec Rome en sont là, au moment même où va s’ouvrir devant vous la discussion sur la séparation des Églises et de l’État.

  1. Texte de l’ordre du jour voté par la Chambre, le 10 février 1905, à la majorité de 386 voix contre 111 :

    « La Chambre, constatant que l’attitude du Vatican a rendu nécessaire la séparation des Églises et de l’État, et comptant sur le Gouvernement pour en faire aboutir le vote immédiatement après le budget et la loi militaire… passe à lordre du jour. »