que l’appui politique du parti libéral. Le parti conservateur
leur est nettement hostile. Même si les libéraux
revenaient au pouvoir, les partisans de la séparation
ne pourraient sans doute pas songer à la réalisation
complète et immédiate de leur programme,
qui est la suppression de toute Église officielle, même
en Angleterre ; mais peut-être ferait-on de nouveaux
efforts pour obtenir le « Disestablishment » dans le
pays de Galles et en Écosse. Des propositions en ce
sens ont été faites déjà à diverses reprises au Parlement
anglais, et n’ont été repoussées qu’à une très
faible majorité. Il est certain que le maintien d’une
Église anglicane officielle dans le pays de Galles, on
cette Église possède des revenus importants et perçoit
pour plus de 5 millions de francs de dîmes, ne s’explique
guère, alors que l’immense majorité de la population
est détachée de cette Église.
Suisse. — La Constitution fédérale de la Confédération Suisse déclare inviolable la liberté de conscience et de croyance et garantit le libre exercice des cultes dans les limites compatibles avec l’ordre public et les bonnes mœurs (art. 49 et 50). Elle autorise la Confédération et les Cantons à prendre des mesures pour le maintien de l’ordre public et de la paix entre les membres des diverses communautés religieuses, ainsi que contre les empiétements des autorités ecclésiastiques sur les droits des citoyens et de l’État. Elle s’abstient de toute ingérence dans l’organisation et le fonctionnement des Églises, sauf sur un point : le dernier paragraphe de l’article 50 stipule qu’il ne peut être érigé d’évèchés sur le territoire suisse sans l’approbation de la Confédération. Enfin, l’article 49, § 6, porte que nul n’est tenu de payer les impôts dont le produit est spécialement affecté aux frais du culte d’une communauté reli-