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Page:Labé - Œuvres, t. 1-2, éd. Boy, 1887.djvu/172

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ESCRIZ



 Marot, Moulin, la Fonteine,
 Auec la Muſe hauteine
 De ce Sceue avdacieus,
 Dont la tonnante parole.
 Qui dens les Aſtres carole,
 Semble un contrefoudre es Cieus
Toutefois leur fantaſie
 Ton loz point tant ne dira,
 Comme d’un la Poëſie,
 Qui de l’onde ſortira.
 Du petit Clan, dont la riue
 Priuee de flots irez
 Ha en tout tems l’herhe viue
 Autour des bors retirez.
 De cil la Muſe nouvelle
 Rendra ta grace immortelle :
 Du Ciel il eſt ordonné
 Qu’à lui le bruit de la gloire
 De t’auoir miſe en mémoire,
 Entierement ſoit donné.
Qu’à ton cœur touſiours agree
 Du Poëte le labeur :
 Son eſcriture eſt ſacree
 À tout immortel bonheur.
 Ayant qui ton loz eſcriue,
 Mourir ne peus nullement :
 Ainſi Laure, ainſi Oliue
 Viuent eternellement.
 Vn Bouchet en façon telle,