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Page:Labé - Œuvres, t. 1-2, éd. Boy, 1887.djvu/320

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APPENDICE.


J’è contample le total édifice,
 Que la nature aveques l’artifice
  A clos e ammurè.
 J’è vu le plom imprimant meint volume
 D’un brief labeur, qui souz les trez de plume
  Ut si long tans dure.
J’è vu an fin Damoisèles et Dames,
 Plesir des yeus e passion des ames,
  Aus visages tant beaus :
 Mes j’an è vu sur toutes autres l’une,
 Resplandissant comme de nuit la Lune
  Sus les moindres flambeaus.
E bien qu’il soit an tel nombre si bele,
 La beauté ét le moins qui soit en elez
  Car le savoer qu’ele à,
 E le parler qui soevemant distile,
 Si vivemant anime d’un dons stile,
  Sont trop plus que cela.
Sus donq, mes vers, louèz cete Louïse :
 Soièz, ma plume, a la louer soumise,
  Puis qu’ele à merité,
 Maugre le tans fuitif, d’être menee
 Dessus le vol de la Fame ampannee
  À l’immortalité.


IV.

ANONYME (1557).


La chanson suivante se trouve dans :

Recueil de plusieurs chansons divise en trois parties. Lyon, Benoist Rigaud et Jean Saugrain, 1557. In-16, p. 43 ;