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Page:Labarthe - Le Théâtre pendant les jours du Siège et de la Commune, 1910.djvu/91

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Elle racontait qu’ayant été priée de recevoir un blessé allemand, elle recommanda le calme à un jeune turco soigné chez elle et dont elle redoutait le caractère agressif : « Moi bien sage tout le jour devant le monde, répondit le tirailleur, mais la nuit moi lever et lui couper la tête. »

Le soldat prussien fut heureusement dirigé sur une autre ambulance et toute rixe ainsi évitée.

Tandis que les ambulances des théâtres contribuaient à l’œuvre de la défense nationale, d’autres artistes offraient généreusement aux victimes de la guerre un abri et des soins. Mme Nathalie affectait ainsi une partie de son appartement de la place Louvois, où des officiers blessés furent soignés jusqu’à la fin du siège. M. et Mme Lafontaine donnaient leur propriété de Saint-Fiacre, près de Meaux, dix lits et deux domestiques ; Duprez, quatre lits au château de Vermandois (Seine-et-Oise) ; Padilla et Désirée Artot (Mme Padilla), leur maison de Ville-d’Avray.

Toutes ces initiatives généreuses, ces dévoue-