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Page:Labiche, Delacour, Choler - Les Chemins de fer, 1867.djvu/96

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GINGINET.

Si vous preniez quelque chose… un potage gras.

JULES.

Je préférerais un tapioca au lait d’amandes.

GINGINET, à Tapiou.

Vite, servez à monsieur le conservateur un tapioca au lait d’amandes.

TAPIOU, descendant à la gauche de Ginginet.

C’est que… je ne sais pas s’il en reste… Je vais voir à la cuisine.

JULES.

Monsieur le Chef ! monsieur le Chef ! bien sucré… n’est-ce pas ?

TAPIOU, à part.

S’ils pouvaient souper, ça me ferait gagner du temps. (Il disparaît par la porte à droite, derrière le comptoir.)

COURTEVOIL.

C’est embêtant de croquer le marmot comme ça. (À Ginginet.) Jouez-vous au piquet, vous ! l’homme au gros ventre ?

GINGINET, étonné.

C’est à moi que vous faites l’honneur ?…

COURTEVOIL.

Oui.

GINGINET.

Je me permettrai d’abord de vous faire observer que je ne m’appelle pas l’homme au gros ventre.

COURTEVOIL.

Hein ?

GINGINET, à part.

Il me dit ça devant la nourrice. (Haut.) Quant à jouer le piquet… cela m’arrive quelquefois… le dimanche, en famille… mais jamais avec les personnes que je ne connais pas.

CLÉMENCE.

Mon ami !