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Page:Laboulaye - Histoire politique des États-Unis, tome 1.djvu/423

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personnes ; leur nombre ne devait jamais augmenter ni diminuer, et après le siècle expiré (époque à laquelle on supposait que la colonie serait établie et peuplée), la dignité et la puissance des propriétaires devenaient inaliénables et substituées dans leur famille comme s’il se fût agi de la couronne même d’Angleterre. À défaut d’héritiers laissés par un des propriétaires, les survivants lui nommaient un successeur, choisi dans l’ordre des landgraves, dont nous parlerons tout à l’heure, et qui devait prendre le nom et les armes de celui qu’il remplaçait. Ainsi était constitué un grand conseil, une diète héréditaire. Le plus âgé des propriétaires prenait le nom de Palatin, et, à sa mort, devait être remplacé dans ce titre par le plus âgé des survivants ; c’était le chef de l’État ; mais à côté de lui chacun des autres propriétaires tenait un office comme les électeurs d’Allemagne, et les règles de préséance n’étaient pas fixées avec moins de scrupule pour le futur État de Caroline que pour le vieil Empire germanique. L’un des propriétaires était l’amiral, l’autre le chambellan, un troisième le chancelier, un quatrième le connétable, le cinquième était grand juge, le sixième grand maître ( high steward), et le dernier trésorier[1].

Après avoir déterminé les dignités de ces huit

  1. Art. 1 et 2.