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Page:Labriolle - La Réaction païenne, 1934.djvu/467

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CHAPITRE PREMIER

LA PERSISTANCE DE L’HOSTILITÉ PAÏENNE

I. Certitude grandissante de la victoire finale chez les porte-parole du christianisme. — II. Vitalité du sentiment païen. — III. Rutilius Namatianus et le De Reditu suo. Ses attaques contre les moines. Leur portée réelle. — IV. Critiques que provoque le culte des martyrs. — V. L’historien Zosime. — VI. Le grammairien Palladas. — VII. Les derniers représentants du néo-platonisme. L’École d’Alexandrie : Hiéroclès. L’École d’Athènes : Proclus ; sa thèse de l’éternité du monde. — VIII. Fermeture de l’École d’Athènes en 529. Les polémiques de Simplicius. Fin du long effort antichrétien.

I

On constate chez les défenseurs du christianisme, dans la dernière partie du ive siècle et au début du ve, une alacrité joyeuse, expansive, un ton de certitude et de victoire, où se décèle la sécurité d’une situation religieusement et politiquement trop forte pour que l’intellectualisme païen puisse dorénavant l’ébranler.

Déjà, dans le grand débat entre Symmaque et saint Ambroise, comme Symmaque avait invoqué le respect dû aux ancêtres, aux ritus maiorum, Ambroise opposait en un