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Page:Lacombe - Contribution à l’étude de la thermométrie clinique en médecine vétérinaire.djvu/15

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Ce mot durable est des plus significatifs ; car toute température qui n’est qu’éphémère et par conséquent non fébrile, ne peut être engendrée que par un modificateur passager tel qu’un exercice musculaire violent, les boissons chaudes, etc., etc.

Dans ces circonstances, la température peut s’élever de trois à cinq dixièmes de degré, ce qui est encore assez rare, puis elle revient au bout de quelques instants à son niveau normal.

Dans la fièvre la température hypernormale se conserve plusieurs heures, plusieurs jours même.

On est tout de suite porté à se demander quel est le degré initial de l’état fébrile. Les opinions des auteurs diffèrent peu sur ce sujet. On peut établir que la température, prise au rectum, de 385, à 39° exprime le commencement de l’état de fièvre, pour nos grands animaux du moins.

Nous n’allons point passer en revue chacun des symptômes de la fièvre : nous nous arrêterons seulement à celui qui, par sa présence constante, sa durée, son intensité toujours dominante, prime bien haut tous les autres et constitue l’essence même de la fièvre. C’est de la calorification dont nous voulons parler.

Ce symptôme est, en effet, le plus facile à saisir à l’aide du thermomètre, il est d’une valeur mathématique ; aussi, pourrait-on dire avec raison : Le thermomètre est au médecin, ce que le manomètre est au mécanicien.

Mais, avant d’aborder directement les résultats