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Page:Lacombe - La terre paternelle, 1871.djvu/6

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LA TERRE PATERNELLE.

dévolu, chaque soir, après le souper, le soin de faire la lecture en famille ; les petites transactions, les états de recette et de dépense, les lettres à écrire et les réponses à faire, tout cela était de son ressort et lui passait par les mains, et elle s’en acquittait à merveille.


Cependant, malgré le défaut d’instruction des chefs de cette famille, tout n’en prospérait pas moins autour d’eux. Le bon ordre et l’aisance régnaient dans cette maison. Chaque jour, le père, au dehors, comme la mère à l’intérieur, montraient à leurs enfants l’exemple du travail, de l’économie et de l’industrie, et ceux-ci les secondaient de leur mieux. La terre, soigneusement labourée et ensemencée, s’empressait de rendre au centuple ce qu’on avait confié dans son sein. Le soin et l’engrais des troupeaux, la fabrication des diverses étoffes, et les autres produits de l’industrie, formaient l’occupation journalière de cette famille. La proximité des marchés de la ville facilitait l’exportation du surplus des produits de la ferme, et régulièrement une fois la semaine, le vendredi, une voiture chargée de toutes sortes de denrées, et con-