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Page:Lafenestre - Molière, 1909.djvu/80

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IV

DERNIÈRES ANNÉES
(1669-1673)

Molière était-il réconcilié avec les dévots par les applaudissements publics librement enfin accordés à Tartuffe ? Allait-il l’être avec les médecins parce que le fils de l’un d’eux, du sien, recevait de la faveur royale une sinécure ecclésiastique ? Le fin railleur était trop avisé pour le croire. Le ton même de son remerciement, ironique et triomphant, semblait d’un fâcheux augure pour ceux de ses adversaires qu’il ne jugeait point encore suffisamment abattus. On le vit bien dès que les occasions, en apparence les moins opportunes, lui en furent offertes par toute la série des fêtes brillantes organisées, les années suivantes, dans les résidences royales, et auxquelles il prit la plus grande part, comme fournisseur d’intermèdes joyeux et de fantaisies bouffonnes, soit intercalés entre les divertissements musicaux et chorégraphiques, soit leur servant de prétexte et de cadre.

C’est une habitude de plaindre, et même d’accuser