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Page:Laforgue - Œuvres complètes, t4, 1925.djvu/132

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ŒUVRES DE JULES LAFORGUE

J’ai reçu hier au soir une de ces cartes comme on en reçoit à Berlin.

Herr Bernstein und Frau
beehren sich… etc… einzuladen

C’était un dîner pour demain dimanche à 6 heures. Hélas ! j’ai lecture tous les dimanches à 7 heures, mais après ma lecture je m’échapperai vers les Zelten passer un bon moment, causer avec M. Bernstein, tâcher de lui faire aimer un peu Baudelaire qu’il ne goûte décidément pas. Je lui ai porté le Gaulois de Zola, cela l’a dégoûté du reste. Je lui ai porté la Faustin. Je lui porterai la Chanson des gueux. Est-ce de vous que j’ai reçu ce matin un Gaulois avec, marqué, un article de Benvolio[1] ? Qui est-ce, Benvolio ?

Adieu. — J’espère que vous êtes toujours le même, bien portant, soignant votre barbe, fumant des cigarettes-thé en riant du style degoncouresque.

Je vous serre la main. (J’espère aussi que M. Hos-

  1. Article intitulé Le Public et la Critique (à propos d’un livre récent du philosophe Caro sur Le Pessimisme), publié dans le Gaulois du 7 février. Nous n’avons pu savoir quel nom cachait ce pseudonyme « Benvolio » et répondre ainsi à la question posée par Jules Laforgue.