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Page:Laforgue - Œuvres complètes, t4, 1925.djvu/162

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ŒUVRES DE JULES LAFORGUE

Quand le poète de la rue Denfert m’écrira-t-il et me consolera-t-il ?

Pourriez-vous avoir un catalogue des œuvres à l’eau-forte de Chifflart avec des prix ?

Il me tarde de vous revoir. Voulez-vous que je vous envoie des vers ?

Je voulais écrire à Kahn. Vous me donnez son adresse, je crois ; mais je ne retrouverai pas votre lettre avant mon installation à Bade.

Je suis en train de dessiner le modèle d’un lit funèbre que je me ferai faire quand j’aurai un chez moi à Paris. Carré, vaste, drapé de velours noir avec un dais de velours noir frangé d’argent sur quatre colonnettes drapées de noir et surmontées de ces énormes houppes noires qu’ont les chevaux aux enterrements de 1re classe à Paris, etc., etc.

Je m’étonne de ne vous avoir jamais dit que mon frère n’était pas à Paris, mais à Tarbes…[1]

Mais il vous connaît déjà et l’on se verra à Paris. Il travaille. Je crois qu’il fera quelque chose, mais il n’a pas encore trouvé son optique à lui. Adieu.

Écrivez-moi. Je vous serre la main, parlez-moi de vous.

Jules Laforgue.
  1. Son frère Émile Laforgue qui se consacrait à la peinture.