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Page:Laforgue - Œuvres complètes, t4, 1925.djvu/201

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LETTRES 1881-1882

Mlle de Lespinasse m’intéresse immensément. En êtes-vous amoureux ?

Vous faites donc de la sculpture. Il me tarde de voir ça. Moi, je rêve de l’eau-forte. Des éléphants se promenant sur le boulevard des Italiens par un temps haché d’averses.

Le poète de la rue Denfert n’est qu’un égoïste.

J’ai ici des amies. Flirtez-vous souvent, quelquefois ?

Vous savez qu’il n’y a plus de jeux à Hombourg pas plus qu’à Bade, mais beaucoup d’Anglaises, des fêtes, des toilettes, des gentlemen à bracelets, des Anglaises à chaussettes.

Des chapeaux Greenaway. Vous savez qu’il y a trois sexes : l’homme, la femme, l’Anglaise.

Je prends des notes là-dessus.

À Babelsberg j’aurai un petit pavillon perdu dans un parc. J’espère y travailler, bien que Berlin soit à vingt minutes de chemin de fer.

Je n’ai jamais pu mettre la main sur le volume de Verlaine[1]. N’est-il pas de chez Victor Palmé ? Avez-vous entendu parler d’un article de d’Aurevilly : Un poète à l’horizon : Rollinat ?

Ce que vous me dites de publier un volume de

  1. Sagesse. Paris, 1880, Victor Palmé, éditeur.