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Page:Laforgue - Œuvres complètes, t4, 1925.djvu/211

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LETTRES 1881-1882

LI

À Mme MULLEZER

Tarbes, mardi [fin août 1882].
Chère Madame,

C’est ici que je reçois votre bout de lettre. Je me demande qui peut bien avoir été le chercher à l’hôtel où j’ai passé, pour me l’adresser ici. J’étais à Paris seulement depuis quelques jours. Ne me grondez pas trop.

D’ailleurs nous nous reverrons. Avant de revenir en Allemagne je passerai par Paris. En ceci comme en tout, la Valachie est seule coupable, allez vous plaindre à elle, elle loge au bureau des longitudes — dit-on.

Je suis ici en pleine province, dans la ville où j’ai vécu de huit à quinze ans, — où j’ai fait ma première communion ! où j’ai eu mes premières souffrances de la vie au lycée ! où j’ai aimé enfin, de la passion sublime qu’on a au collège et qui fait