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Page:Laforgue - Œuvres complètes, t4, 1925.djvu/224

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ŒUVRES DE JULES LAFORGUE

Est-ce que les Névroses ont paru[1] ?

Vous savez qu’il y a une sorte de brouille entre la rue Denfert et moi. À peine quelques visites, puis malentendus, lettres ; bref, quittés sans nous voir. Pour pardon ai écrit dès arrivée et rien reçu.

Je travaille. Je me remets à faire des vers. Je veux publier (mais pour donner seulement pour mes amis que mes choses intéressent et que cela pourra distraire) un petit volume de poésies toutes neuves qui s’appelleront : Complaintes de la vie ou le Livre des complaintes. Ce sera des complaintes lamentables rimées à la diable. J’y mettrai celle du Petit Hypertrophique. Il y aura la complainte du Soleil, des 4 Saisons, de la Vieille Fille, du Fœtus, du Pharmacien, de la Phtisique vierge, du Père éternel, de Pan, etc.

J’en ai déjà cinq. Je serai très sévère. Je vous envoie celle des Montres (qui est mon poème des Montres refait).

J’essaierai aussi des croquis berlinois pour la Vie Moderne. Et le théâtre ! théâtre injouable ou à jouer entre amis. Ce serait peut-être drôle avec des dames complaisantes et calmes.

J’espère que vous m’écrirez et que vous me

  1. Le volume de poèmes de Maurice Rollinat qui parut peu après (1883) chez Charpentier.