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Page:Laforgue - Œuvres complètes, t6, 1930.djvu/167

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BERLIN. LA COUR ET LA VILLE

pas. Edwin Booth est venu jouer ainsi en anglais, Rossi en italien et un autre artiste en russe.

On lit cet avis en entrant à l’Opéra : « Les dames sont priées de laisser leur chapeau au vestiaire. » (Les dames vont au parterre.) Pas d’ouvreuses. On ne crie ni programmes, ni lorgnettes. Les préposés aux vestiaires s’appellent « garderobiers ». Deux niches : dans l’une, une dame vend le livret de l’Opéra qu’on joue ; dans l’autre, un homme vous sert des verres d’eau de Seltz, de laquelle on fait une consommation considérable.

Depuis un an, on a un foyer. C’est une grande salle nue et blanche, éclairée de globes électriques. Dans un coin, un comptoir avec des gâteaux et des limonades. Quelques sièges. Tout le monde tourne dans le même sens, tandis que les officiers se tiennent au milieu, debout, isolés.