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Page:Laforgue - Œuvres complètes, t6, 1930.djvu/236

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ŒUVRES COMPLÈTES DE JULES LAFORGUE

Lundi 19. — Congé — Complainte du fœtus[1].

Mardi 20. — Congé — Thé à cinq heures — Backfisch. Liebling, Büchheim[2] — Complainte des amoureuses — donné à R. à lire cette lettre prise à Eugène.

Mercredi 21. — Congé — Tannhäuser précédé d’un Hymne au Kaiser.

Ma belle inconnue de l’Opéra ! souvenir éternel — Elle aura ma dernière pensée à mon lit de mort. Idéal entrevu et enfui. Je suis sûr qu’elle a vu que je l’adorais et qu’elle m’en a adoré — Où est-elle ? elle se couche ? Elle ôte ses faux cheveux — en fredonnant cette obsession, l’ouverture du Tannhäuser, que chantent ensuite les pèlerins — ouverture que j’ai tant entendue dans le spleen de Coblentz. — Tout est mystère — Elle était seule.

Jeudi 22. — Congé — Reichsall[en][3] — die Ochsen — les acrobates — les 2 créoles. — La vie est bizarre. — le grand volume de Mariette-Bey — Mon Alléluia — Prologue à

  1. Vraisemblablement la « Complainte au fœtus de poète ». Cf. le recueil des Complaintes. — Congé, parce que c’était la semaine de Pâques.
  2. Deux pianistes qui travaillaient avec Théo Ysaye chez Kullak.
  3. Folies-Bergère de Berlin.