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Page:Laforgue - Œuvres complètes, t6, 1930.djvu/53

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BERLIN. LA COUR ET LA VILLE


LA COUR



La première fête que donnent l’empereur et l’impératrice est un concert qui a lieu au château et auquel n’assistent que le corps diplomatique et la cour. Assis sur plusieurs rangs de fauteuils, les ambassadeurs et les ambassadrices causent (au premier rang et juste au milieu se trouve notre ambassadrice). On attend la cour ; les artistes chanteurs sont prêts. La cour entre, le corps diplomatique se lève et ne se rassied que quand la cour est assise, assise sur plusieurs rangées de fauteuils vis-à-vis le corps diplomatique. C’est très solennel. On est installé, on se regarde, le concert commence.

Voici l’empereur, toujours en général, affaissé dans son fauteuil, essayant de temps en temps quelques mots auprès de la princesse impériale, placée à côté de lui, toujours jeune et souriante. L’impératrice s’est dérobée selon son habitude. Le prince Frédéric-Charles n’est pas venu. Le