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Page:Lahille - De l’exomphale du poulain.djvu/14

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chez le mulet, vu la grande disproportion qui existe entre la jument et le baudet, ses procréateurs.

C’est en ces termes que M. Lafosse interprète ce fait : « Cela ne dépendrait-il pas de certaines lois qui président à la génération ? Par les organes de relation, en général, l’individu procréé ressemble au plus énergique des deux desquels il procède ; le mulet ressemble plus par ses organes extérieurs à son père qu’à sa mère dont il tient davantage par les organes de nutrition. C’est l’inverse pour le poulain né d’une jument du Midi et d’un étalon du Nord. Qu’en résulte-t-il ? C’est que, dans les deux cas, les viscères digestifs, trop amples par rapport aux parois de l’abdomen, s’opposent à l’achèvement de ces dernières, dont les orifices trop larges ou trop lâches, deviennent des portes toutes disposées pour faciliter les hernies. »

Connues de quelques rares éleveurs, les lois qui régissent l’accouplement sont d’habitude consacrées à une cupidité mal entendue, ainsi, il n’est pas rare de voir un propriétaire livrer sa petite jument landaise à un étalon anglo-normand, dans l’espoir d’obtenir un produit bien plus fort que la mère, mais le résultat est très-fâcheux : il donne un sujet décousu, mal conformé, qui vient tromper ses belles espérances. On verrait sûrement diminuer la fréquence de la hernie ombilicale, si la loi suivante de zootechnie était moins méconnue : N’employer les croisements que sur des sujets appartenant à des races qui se ressemblent par la taille, par le volume du tronc et par le tempérament.

L’hérédité joue-t-elle un rôle dans l’étiologie des exomphales ? Cette question a été résolue de deux ma-