Page:Lamairesse - Kama Sutra.djvu/9

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On s’accorde à reconnaître dans Zoroastre un réformateur qui voulut relever son pays succombant à l’exploitation des Mages (magiciens) et à l’inertie, et le régénérer par le travail, surtout agricole, et par le développement de la population fondé sur le mariage, les bonnes mœurs et les idées de pureté. Voici ses deux préceptes essentiels que nous retrouvons dans la loi de Moïse :

Éviter et purifier les souillures physiques et morales ; avoir des mœurs pures pour augmenter la population. Zoroastre recommande l’art de guérir et proscrit la magie, son code n’est qu’une thérapeutique morale et physique.

Il peut, ainsi que quelques-uns le prétendent de Moïse, avoir emprunté à l’Égypte une grande partie de ses préceptes sur les souillures et les purifications.

Ce qui domine dans la morale de Zoroastre, c’est l’horreur du mensonge ; ce trait ne se trouve dans aucune des religions de l’Orient ni dans le caractère d’aucune de ses races, sauf les Iraniens et les Bod (anciens Scythes).

Comme principe, il paraît dériver de la quasi-adoration de la lumière, qui fait le fond du Mazdéisme. On doit certainement aussi en faire honneur à la droiture et à l’élévation de caractère de son fondateur.

Les aspirations morales du Mazdéen, sa conception de la vie, du devoir et de la destinée humaine, sont exprimées dans la prière suivante :

« Je vous demanderai, ô Ozmuzd, les plaisirs, la pureté, la sainteté. Accordez-moi une vie longue et bien remplie. Donnez aux hommes des plaisirs purs et saints, qu’ils soient toujours engendrant, toujours dans les plaisirs. »

« Défendez le sincère et le véridique contre le menteur et versez la lumière. »

Après le mensonge, le plus grand des crimes, aux yeux de Zoroastre, est le libertinage, tant sous la forme d’onanisme ou d’amour stérile que sous celle d’amour illégitime et désordonné.