Aller au contenu

Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/191

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rapport, plusieurs anatomistes nient l’existence de ce foyer commun, essentiel à la production du sentiment ; ils considèrent ce dernier comme un attribut de tous les nerfs, et celui même de leurs moindres parties ; enfin, pour étayer leur opinion particulière sur la nullité du centre de rapport dans le système sensitif, ils supposent que le besoin de placer l'âme en un point isolé, a fait imaginer ce foyer commun, ce lieu circonscrit où toutes les sensations se rendent.

Il suffit de penser que l’homme est doué d’une âme immortelle, sans que l’on doive jamais s’occuper du siége et des limites de cette âme dans son corps individuel, ni de sa connexion avec les phénomènes de son organisation : tout ce que l’on pourra dire à cet égard sera toujours sans base et purement imaginaire.

Si nous nous occupons de la nature, elle seule doit être uniquement l’objet de nos études, et ce sont uniquement aussi les faits qu’elle nous présente que nous devons examiner, pour tâcher de découvrir les lois physiques qui régissent la production de ces faits ; enfin, jamais nous ne devons faire intervenir, dans nos raisonnemens, la considération d’objets hors de la nature, et sur lesquels il nous sera toujours impossible de savoir quelque chose de positif.

Pour moi, qui ne considère l’organisation que