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Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/234

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nis, se présente dans les trois principaux états suivans.

À sa naissance, où il est dans sa plus grande imperfection, ce système paroît ne consister qu’en divers ganglions séparés, qui communiquent entre eux par des filets, et qui en envoient d’autres à certaines parties du corps : alors il n’offre point de cerveau, et ne peut donner lieu, ni à la vue, ni à l’ouïe, ni peut-être à aucune sensation véritable ; mais il possède déjà la faculté d’exciter le mouvement musculaire. Tel est apparemment le système nerveux des radiaires, si les observations citées dans la première partie de cet ouvrage (chap. VIII, pag. 291), ont quelque fondement.

Plus perfectionné, le système nerveux présente une moelle longitudinale noueuse et des filets nerveux qui aboutissent aux nœuds de cette moelle : dès lors le ganglion qui termine antérieurement ce cordon noueux, peut être regardé comme un petit cerveau déjà ébauché, puisqu’il donne naissance à l’organe de la vue, et ensuite à celui de l’ouïe ; mais ce petit cerveau est encore simple et privé de l'hypocéphale, c’est-à-dire, de ces hémisphères plicatiles qui ont des fonctions particulières à exécuter. Tel est le système nerveux des insectes, des arachnides et des crustacés ; animaux qui ont des yeux, et dont les derniers cités