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Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/251

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tres mouvemens organiques, et qu’alors les sécrétions, réparatrices du fluide consommé, sont promptes et abondantes aux époques des repos.

Au contraire, les individus qui ne consomment du fluide nerveux que pour la production des actes qui dépendent de l’hypocéphale, tels que les pensées soutenues, les méditations profondes, les agitations d’esprit que les passions produisent, etc., ne réparent leurs pertes à cet égard qu’avec lenteur et souvent qu’incomplétement ; parce que le mouvement musculaire restant alors presque sans action, tous les mouvemens organiques s’affoiblissent, les facultés des organes perdent de leur énergie, et les sécrétions, réparatrices du fluide nerveux consommé, deviennent moins abondantes, et les repos d’esprit très-difficiles.

Le fluide nerveux, dans le cerveau, ne se borne pas à y apporter du foyer des sensations les sensations mêmes, et à y subir des mouvemens divers ; mais il y produit aussi des impressions qui se gravent sur l’organe, et qui y subsistent plus ou moins long-temps, selon leur profondeur.

Cette assertion n’est pas un de ces produits monstrueux qu’enfante l’imagination : en examinant rapidement les principaux actes de l’intelligence, j’essayerai de prouver qu’elle est très-