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Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/28

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Toutes ces opérations sont mécaniques, assujetties aux lois physiques, et s’exécutent à l’aide de la cause excitatrice et de l’orgasme qui entretiennent les mouvemens et les actions ; en sorte que, par ces moyens, ainsi que par la forme, la disposition et la situation des organes, les fonctions vitales sont diversifiées, régularisées, et s’opèrent chacune selon leur mode particulier.

L'orgasme dont il s’agit dans ce chapitre, est un fait positif qui, quelque nom qu’on lui donne, ne peut plus être méconnu. Nous verrons qu’il est très-foible et très-obscur dans les végétaux, où il n’a que des facultés très-bornées ; et qu’il se montre, au contraire, dans les animaux, d’une manière des plus éminentes ; car il produit en eux cette faculté remarquable qui les distingue et qu’on nomme irritabilité : considérons-le d’abord dans les animaux.


De l’Orgasme animal.

Je nomme orgasme animal, cet état singulier des parties souples d’un animal vivant, qui constitue, dans tous les points de ces parties, une tension particulière et si active, qu’elle les rend susceptibles de réaction subite et instantanée, contre toute impression qu’elles peuvent éprouver, et qui les fait conséquemment réagir sur les fluides en mouvement qu’elles contiennent.