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Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/324

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maux qui possèdent le sentiment, ceux qui ont le système nerveux le moins perfectionné, éprouvent des perceptions des objets qui les affectent, et semblent avoir de la mémoire au moyen du produit de ces perceptions, lorsqu’elles sont répétées. Néanmoins, ils ne sauroient varier leurs actions et changer leurs habitudes, parce qu’ils ne possèdent pas l’organe dont les actes pourroient leur en donner les moyens.

De l’Instinct des animaux.

On a nommé instinct, l’ensemble des déterminations des animaux dans leurs actions ; et bien des personnes ont pensé que ces déterminations étoient le produit d’un choix raisonné et par conséquent le fruit de l’expérience. D’autres, dit Cabanis, peuvent penser, avec les observateurs de tous les siècles, que plusieurs de ces déterminations ne sauroient être rapportées à aucune sorte de raisonnement, et que, sans cesser pour cela d’avoir leur source dans la sensibilité physique, elles se forment le plus souvent sans que la volonté des individus y puisse avoir d’autre part que d’en mieux diriger l’exécution. Il falloit dire, sans que la volonté y puisse avoir aucune part ; car, lorsqu’elle n’y donne point lieu, elle n’en dirige pas même l’exécution.

Si l’on eut considéré que tous les animaux qui