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Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/336

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Mais le sentiment intérieur, qui ne devient une puissance que lorsqu’il a été ému par une cause physique, reçoit ses émotions par deux voies fort différentes : dans les animaux qui manquent de l’organe nécessaire à la formation des actes de volonté, le sentiment intérieur ne peut s’émouvoir que par la voie des sensations ; tandis que, dans ceux qui ont un organe pour l’intelligence, les émotions de ce sentiment sont, tantôt, le résultat unique des sensations qu’éprouvent ces animaux, et tantôt, celui d’une volonté qu’une opération de l’entendement fait naître.

Or, voilà trois sources distinctes pour les actions des animaux ; savoir : 1°. Les causes extérieures qui viennent exciter l’irritabilité de ces êtres ; 2°. Le sentiment intérieur que des sensations émeuvent ; 3°. Enfin, le même sentiment recevant ses émotions de la volonté.

les actions, ou les mouvemens, qui proviennent de la première de ces trois sources, s’opèrent sans la voie des muscles ; car le système musculaire n’existe pas dans les animaux en qui on les observe ; et lorsqu’il commence à se former, les excitations du dehors suppléent encore au sentiment intérieur qui n’a pas d’existence ; mais les actions, ou les mouvemens, qui prennent leur origine dans les émotions du sentiment intérieur de l’individu, ne s’exécutent que