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Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/43

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particuliers observés, à certaines époques, dans les organes de la reproduction de diverses plantes, ni que ceux des feuilles, des pétioles et même des petits rameaux des plantes dites sensitives, soient des produits et des preuves d'irritabilité existante dans ces parties. J’ai observé et examiné ces mouvemens, et je me suis convaincu que leur cause n’avoit rien de comparable à l’irritabilité animale. Voyez ce que j’en ai dit, page 93 à 96.

Quoique la nature n’ait sans doute qu’un plan unique et général pour l’exécution de ses productions vivantes, elle a néanmoins varié partout ses moyens, en diversifiant ces productions, selon les circonstances et les objets sur lesquels elle a opéré. Mais l’homme, dans sa pensée, s’efforce sans cesse de la restreindre aux mêmes moyens, tant l’idée qu’il s’est formée de la nature est encore éloignée de celle qu’il en doit concevoir.

Que d’efforts n’a-t-on pas faits pour trouver partout la génération sexuelle dans les deux règnes des corps vivans ; et à l’égard des animaux, pour retrouver dans tous des nerfs, des muscles, le sentiment, la volonté même qui est nécessairement un acte d’intelligence ! Que la nature seroit déçue de ce qu’elle est réellement, si elle se trouvoit bornée aux facultés que nous lui attribuons !

On vient de voir que l’orgasme se montre avec une intensité très-différente et par conséquent avec