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Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/478

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telligence, et qu’il n’y a conséquemment que les animaux qui possèdent un organe spécial pour l’intelligence qui puissent exécuter des actes de volonté.
Que puisque la volonté dépend toujours d’un jugement, non-seulement elle n’est jamais véritablement libre, mais en outre que les jugemens étant exposés à une multitude de causes qui les rendent erronés, la volonté qui en résulte trouve dans le jugement un guide moins sûr, que celui que l’instinct rencontre dans le sentiment intérieur ému par quelque besoin.
CHAPITRE VII.
Que tous les actes de l’entendement exigent un système d’organes particulier pour pouvoir s’exécuter ; que les idées acquises sont les materiaux de toutes les opérations de l’entendement ; que quoique toute idée soit originaire d’une sensation, toute sensation ne sauroit produire une idée, puisqu’il faut un organe spécial pour sa formation, et qu’il faut en outre que la sensation soit remarquée ; enfin, que dans l’exécution des actes d’intelligence, c’est le fluide nerveux qui, par ses mouvemens dans l’organe dont il s’agit, est la seule cause agissante, l’organe lui-même n’étant que passif, mais contribuant à la diversité des opérations par celle de ses parties.