Aller au contenu

Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/78

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Il falloit que cela fût ainsi : il falloit que les parties solides du corps dont je parle fussent elles-mêmes dans un état très-voisin des fluides, afin que la disposition qui peut rendre les parties intérieures de ce corps propres à jouir de la vie, c’est-à-dire, du mouvement organique qui la constitue, pût être facilement opérée.

Or, il me paroît certain que la fécondation sexuelle n’est autre chose qu’un acte qui établit une disposition particulière dans les parties intérieures d’un corps gélatineux qui le subit ; disposition qui consiste dans un certain arrangement et une certaine distension de ces parties, sans lesquels le corps dont il s’agit ne pourroit recevoir la vie et en jouir.

Il suffit pour cela qu’une vapeur subtile et pénétrante, échappée de la matière qui féconde, s’insinue dans le corpuscule gélatineux susceptible de la recevoir ; qu’elle se répande dans ses parties ; et qu’en rompant, par son mouvement expansif, l’adhésion qu’ont entre elles ces mêmes parties, elle y achève l’organisation qui y étoit déjà tracée, et la dispose à recevoir la vie, c’est-à-dire, les mouvemens qui la constituent.

Il paroît qu’il y a cette différence entre l'acte de la fécondation qui prépare un embryon à la possession de la vie, et l’acte de la nature qui donne