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Page:Lamarck - Philosophie zoologique 2.djvu/87

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radiaires) ne se multiplient point par la génération sexuelle, qu’ils n’ont aucun organe particulier pour cette génération, que la fécondation est nulle pour eux, et que, conséquemment, ils ne font point d’œufs.

Maintenant, si nous considérons les plus imparfaits de ces animaux, tels que les infusoires, nous verrons que, lorsqu’il survient une saison rigoureuse, ils périssent tous, ou au moins ceux du premier de leurs ordres. Or, puisque ces animalcules sont si éphémères et ont une si frêle existence, avec quoi ou comment se régénèrent-ils dans la saison où on les voit reparoître ? Ne doit-on pas avoir lieu de penser que des organisations si simples, que des ébauches d’animalité si fragiles et de si peu de consistance, ont été nouvellement et directement formées par la nature, plutôt que de s’être régénérées elles-mêmes ? Voilà nécessairement la question où il en faudra venir à l’égard de ces êtres singuliers.

On ne sauroit donc douter que des portions de matières inorganiques appropriées, et qui se trouvent dans un concours de circonstances favorables, ne puissent, par l’influence des agens de la nature, dont la chaleur et l’humidité sont les principaux, recevoir dans leurs parties cette disposition qui ébauche l’organisation cellulaire, de là, conséquemment, passer à l’état organique le